Dans la bibliothèque d’Esther

Dans la bibliothèque d’Esther

Lire l’art avec les enfants:

Les livres ont toujours eu une place importante dans ma vie. Ma mère m’a transmis le goût des mots très tôt, et j’ai grandit entourée de romans en tout genre, de bandes dessinées et de tout type d’ouvrage littéraire. Rien n’a pour moi d’effet aussi apaisant que l’odeur de l’encre et du papier.

Quoi de plus normal alors que de vouloir transmettre cet amour des livres à ma fille? (Oui, enfin, ça c’est la version avouable, la version un peu moins avouable c’est que ma fille a rouvert pour moi la possibilité de me plonger dans la littérature enfantine sans qu’on ne me jette de regards jugeants… Parce que c’est pas pour moi, non non, c’est pour Esther!)

Mais reprenons le fil de cet article, comme je le disais, les livres c’est une histoire de famille à la maison.

Photo by Annie Spratt on Unsplash

Les musées et les galeries aussi. Esther y a trainé ses bodys depuis ses premiers mois, et si le rythme de nos escapades familiales a dû ralentir, nous organisons toujours nos vacances en fonction de la semaine d’ouverture des rencontres photographiques d’Arles ou des dates des grandes échéances de l’art contemporain (sous l’impulsion de Papa, artiste et galeriste 😉).

Esther est encore toute petite, il y a peu de ce que nous voyons aujourd’hui dont elle se rappellera vraiment plus tard. Alors comment faire durer le plaisir? Comment, pour elle, garder un souvenir de certaines oeuvres? Comment lui permettre d’en découvrir de nouvelles, et pouvoir l’accompagner dans cet éveil? Les livres m’ont, bien entendu, tout de suite paru tout indiqués.

“Le fil d’Alexandre Calder”

de Sieb Posthuma aux éditions Sarbacane

Ce livre a rejoint la bibliothèque d’Esther en 2017, j’ai eu un coup de coeur pour l’ouvrage à la boutique du Musée Soulages où nous venions d’assister à l’exposition temporaire dédiée à Calder. Esther ayant particulièrement été attirée par les oeuvres colorées de l’artiste et ses magnifiques et gigantesques mobiles, il me semblait tout indiqué de garder une trace de ce moment onirique passé en famille.

Esther émerveillée devant les mobiles de Calder

Esther avait 1 an à l’époque. Un peu tôt pour le contenu de l’album, mais nous le lisons maintenant, régulièrement, depuis presque 1 an. Très poétique, jouant sur les mots autant que sur les images, ce livre s’adresse normalement à un public un peu plus âgée qu’Esther ne l’est… Mais en l’accompagnant dans la compréhension, en expliquant certaines expressions, j’ai pu constater que l’onirisme et l’appel à l’imaginaire du livre compensait les lacunes en compréhension brute de l’histoire pour une Petite Section.

En bref et sans chichi, Esther a très bien compris le livre et adore que nous le lisions et ensemble. Elle en connait des passages par coeur, et à intégré cette partie de l’oeuvre de l’artiste au point de pouvoir lui attribuer les représentations de ses mobiles croisées sur d’autres supports.

Bonus: Permettant plusieurs lectures, plusieurs niveaux de compréhension, selon les âges (et demandant de moins en moins d’accompagnement) c’est un livre qui pourra rester dans sa bibliothèque pendant un bon petit moment.

Et si je vous disais qu’il fait aussi une excellente base pour une activité d’éveil artistique adaptable à différents âges, ça vous dirait qu’on en parle ici prochainement?